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C'est beau, ça donnerait presque envie d'avoir une infection nosocomiale \o/
Les prédictologues nous prédisent 10 millions de morts par an si on ne règle pas le problème d'ici 2050.
Comme piste, outre la réduction des antibiotiques, il y a la phagothérapie, l'utilisation de virus anti-bactéries. C'est un vieux sujet qui a été d'abord été envisagé par les soviétiques mais qui a été rendu caduque avec l'arrivée de plus en plus d'antibiotique au XXe siècle. Les bactéries deviennent résistantes aux bactériophages mais ça a un coup en fitness (valeur sélective) qui les rend moins virulentes.
Comme autre piste, selon les situations, il y a les microflores probiotiques : dans les intestins, sur la peau, sur certaines muqueuses, on a des communautés de microorganismes assez diverses. Des bactéries commensales, qui vivent là sans nous nuire. Si certaines produisent des substances antimicrobiennes pour faire le vide autour d'elles, d'autres empêche la survenue de bactéries pathogènes simplement en entrant en compétition, en occupant le terrain. Et ces interactions sont beaucoup plus difficiles à contourner pour une bactérie pathogène : dans le cas d'une résistance à un antibiotique, il "suffit" d'une mutation. Dans le cas d'une compétition, il y a plusieurs processus à contourner en même temps rendant la stratégie plus durable. La discipline qui consiste à étudier la diversité microbienne est en pleine expansion avec l'avènement des nouvelles techniques de séquençage et il y a fort à parier que de plus en plus de stratégies probiotiques vont émerger à l'avenir.