Je les rejoins en partie sauf que je suis persuadé qu'on peut faire de l'OGM alimentaire sans faire de l'OGM Monsanto. Conduire une réforme du système agricole ET faire de l'OGM alimentaire et "humanitaire" et donc lever le moratoire sur les OGM en France. C'est un peu comme si on interdisait la commercialisation et la recherche en vue de commercialisation en France d'un type de logiciel sous prétexte que les grands groupes de développeurs sont nuisibles. Du coup, le Libre en pâtirait. Parce que oui, en biotechnologies comme en informatique, on peut faire du libre, du Open source. Pour l'instant, avec ce moratoire en France, on ne peut financer de l'open source en biologie que sur des sujets de recherche fondamentaux et non pas appliqués : les publications dans les revues scientifiques, c'est comme si on publiait le code source ou les plans d'un outil technologique. En fait, on peut entamer des recherches dans un but appliqué mais elles resteront vite sans suite ou... seront phagocytées par un grand groupe étranger qui peaufinera ces recherches dans son propre intérêt et les mettra en œuvre dans des pays qui ne sont pas sous le coup du moratoire. Un tel moratoire, s'il n'est pas international ne peut profiter qu'à ceux qui sont suffisamment puissants pour s'implanter où ils le veulent et le peuvent et les premières victimes sont les consommateurs anti-OGM qui bouffent par exemple de la viande de boeuf élevée au soja-OGM cultivé et importé de l'étranger alors qu'il est interdit en France. C'est comme s'il poussait sur le pas de la porte...